Plus de 10% en Allemagne, 28% aux Pays-bas, 7% en moyenne dans les pays européens... et 3% seulement en France. L'usage du vélo pour les déplacements du quotidien accuse chez nous un net retard, et tombe même à 2% si l'on parle des trajets domicile-travail. Ambition du plan "Vélo et mobilités actives" lancé en 2018 : tripler la part de la bicyclette d'ici à 2024 pour atteindre les 9%.
Les avantages en matière d'écologie, de santé, de coût, sont connus, les freins (infrastructures, vols, dénivelé, éloignement du lieu de travail, etc.) aussi. Mais la crise sanitaire, distanciation sociale et port du masque obligent, a donné un coup de pouce aux changements de pratique : aide à la réparation de vélo, prime pour l'acquisition d'un modèle électrique, mise en place de "coronapistes", indemnité kilométrique...
Où en sont votre département, votre agglomération ou votre commune en la matière ? Trouve-t-on les "vélotafeurs" (ceux qui choisissent le vélo pour aller travailler _au "taf" donc_) seulement sur les pistes cyclables des grandes villes ?
Rhône, Loire, Ain, Jura, Haute-Loire : découvrez les premiers chiffres publiés par l'Insee commune par commune.
Rhône : Lyon en 6e position, la Métropole 10e
Parmi les villes de plus de 200 000 habitants, le podium est trusté par Strasbourg (16,2%), puis Bordeaux (13,4), loin devant Rennes (9,1), Nantes (9) et Toulouse (8,2). Lyon se classe pour sa part en 6e position des grandes villes (sur 11) avec 7,8%, et tire sa métropole jusqu'au 10e rang avec 4,6%, malgré les scores très faibles de Rillieux, Décines, Saint-Genis, Tassin, Meyzieu ou Vénissieux.
Mais c'est Grenoble, dans la catégorie juste en dessous (100 à 200 000 hab.), qui a le meilleur taux de toutes les plus grandes villes avec 16,3% des trajets domicile-travail effectués en pédalant (et place ainsi Grenoble-Alpes-Métropole en 2e position nationale des grandes agglomérations. Villeurbanne, loin derrière avec 6,3%, se classe tout de même 4e de la strate, et bien au-dessus de la moyenne (4,54).
Loire : c'est dans le Roannais qu'on pédale le plus
Le département est dans le dernier quart (77e sur 101) du classement pour la part des actifs qui font leur trajet domicile-travail à vélo. Un score sans doute dû aux piètres résultats obtenus par Saint-Etienne et son relief défavorable (bien que 66% des actifs travaillent sur la commune). La préfecture se place dans les 3 dernières communes de sa strate (100 à 200 000 hab.) avec 1,5% de vélotafeurs (quand Villeurbanne est à 6,3 ou Dijon à 5,7), et Saint-Étienne-Métropole en toute fin de liste des agglomérations de plus de 200 000 hab. avec 0,9% alors que la moyenne de la catégorie est de... 3,25.
Ce sont les Roannais qui font remonter (un peu) la moyenne : Roanne est la commune de la Loire où la part des vélotafeurs est la plus élevée, et Le Coteau, Mably, Charlieu ou encore Riorges figurent dans le Top 10 pour la Loire. Roannais Agglomération est au-dessus de la moyenne de sa catégorie (100 à 200 000 hab.), en 18e position sur 75, avec 2,4% d'actifs qui pédalent.
Ain : Bourg-en-Bresse et la frontière suisse sur le podium
Ce sont trois communes de l'agglomération du Pays de Gex qui arrivent en tête des villes où la part des actifs qui font leur trajet domicile-travail à vélo est la plus élevée dans l'Ain. Saint-Genis-Pouilly (7,5%), Ferney-Voltaire (5,7%), Ornex (5%) sont bien au dessus de la moyenne des communes de moins de 20 000 hab. (1,23) et participent au bon score de leur intercommunalité, qui se place 11e des 148 communautés de communes de 50 à 100 000 hab. Alors même que dans ces trois villes proches de la Suisse, de 75 à 89% des actifs travaillent dans une autre commune que celle où ils résident.
La communauté du Bassin de Bourg-en-Bresse (2%) est un peu au-dessus de la moyenne de sa catégorie (1,86), grâce notamment à la ville de Bourg et ses 4,2% de vélotafeurs, alors que la moyenne pour sa catégorie (de 20 à 50 000 hab.) est de 2,25. La préfecture de l'Ain a même été placée sur la deuxième marche du podium 2019 de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) pour sa politique cyclable.
En 2019, la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) place Bourg-en-Bresse sur le podium
Jura : les vélotafeurs pédalent surtout dans le Grand Dole
Avec une géographie peu propice à la pratique du vélo au quotidien, le Jura arrive en 63e position des 101 départements français. Les bons scores de Tavaux (6%) et Damparis (3,8%) dans une strate (villes de moins de 20000 hab.) où la moyenne est de 1,23, ou encore de Dole (3%, quand la moyenne de la strate de 20 à 50 000 hab. est de 2,25) permettent tout de même à la communauté d'agglomération du Grand Dole de se classer 24e sur 148 des intercommunalités de 50 000 à 100 000 hab.
L'Espace Communautaire Lons Agglomération, avec 1,9 % des actifs qui déclarent faire leur trajet domicile-travail en vélo, est au dessus de la moyenne (1,1%) pour les communautés de communes de 20 à 50 000 habitants.
Haute-Loire : 650 courageux pédalent pour aller bosser, surtout au Puy-en-Velay
650 actifs du département déclarent pédaler pour aller au boulot (sur environ 230 000) et 22 communes seulement, sur 257, sont au-dessus de la moyenne des villes de moins de 20 000 habitants (1,23% des trajets domicile-travail faits à vélo), pour la plupart au Puy-en-Velay et ses communes voisines (Aiguilhe, Chadrac, Espaly-Saint-Marcel, Vals-près-le-Puy...). Le relief et la météo sont sans doute des freins, et deux actifs sur trois travaillent dans une autre commune que celle où ils résident, avec parfois des distances importantes. Reste que le score de la Haute-Loire (94e position sur 101 département) témoigne d'une bonne marge de progression... et que toutes ses communautés de communes affichent des taux inférieurs à la moyenne de leur catégorie.
September 08, 2020 at 12:01PM
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