Le transport ferroviaire, ébranlé par la crise sanitaire qui a vidé les rames de banlieue, les TER et les TGV, a été bien moins aidé que le secteur aérien, objet de toutes les attentions avec un plan de soutien de 7 milliards d’euros à Air France. Dans le volet transport du plan de relance, il bénéficiera finalement de près de 5 milliards sur les 11 milliards attribués aux différents types de mobilité, l’autre moitié allant aux véhicules électriques ou au déploiement des bornes de recharge. « Nous irons plus loin, plus fort pour développer les transports plus propres : le train, les véhicules électriques, mais aussi les transports en commun et le vélo », assure le chef de l’Etat, Emmanuel Macron.
Selon le découpage du plan, les transports figurent dans l’un de ses trois principaux chapitres, la transition écologique (37 milliards), signe de la volonté de l’inscrire dans sa politique environnementale. Il est prévu 1,2 milliard d’euros au profit des transports « du quotidien », y compris le déploiement des aides à l’usage du vélo, lancées durant la crise sanitaire. L’Etat aidera les villes à financer pistes cyclables et places de stationnement sécurisé.
Cette enveloppe doit aussi les pousser à développer les transports en commun (trains ou tramways, lignes de bus en site propre…). Elle doit compléter les crédits des collectivités pour permettre un investissement total de près de 5 milliards (avec un potentiel de 55 000 créations d’emplois), d’après le gouvernement, qui veut, entre autres, améliorer le RER en région parisienne, mais aussi les réseaux en province et en outre-mer.
Effort d’amélioration du réseau
Mais la plus grosse part de l’enveloppe (4,7 milliards) sera affectée au soutien du secteur ferroviaire annoncé par le premier ministre, Jean Castex, dans sa déclaration de politique générale. Objectifs du gouvernement : « offrir une alternative attractive et efficace au transport routier », pour les passagers et les marchandises, et réduire les émissions de dioxyde de carbone ainsi que la pollution générées par les transports.
L’effort portera sur l’amélioration du réseau où la circulation est intense, notamment les nœuds ferroviaires autour des métropoles, afin d’accroître l’offre de trains. Si la relance des trains de nuit – un Paris-Nice et un Paris-Tarbes en 2022, en plus des Paris-Cerbère et Paris-Briançon – semble anecdotique, celle du fret est un projet plus ambitieux et plus difficile. Le train n’assure que 10 % du transport de marchandises, bien moins qu’en Allemagne ou en Autriche.
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September 03, 2020 at 02:47PM
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Le gouvernement mise sur un rebond du transport ferroviaire - Le Monde
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