"L’Etat s’apprêterait à mettre 5 milliards d’euros dans le ferroviaire", assure une source proche du dossier à l’Usine Nouvelle. Des sommes qui seraient largement orientées vers le réseau pour revitaliser les petites lignes, poursuivre la modernisation du réseau, voire relancer certains projets en stand-by.
"Cela nécessite d’investir dans les embranchements avec les ports, les nœuds ferroviaires, le développement des aiguillages intelligents et de l’ERTMS (système européen de gestion de trafic), c’est plutôt une bonne nouvelle pour l’association 4F qui a été entendue", explique un industriel. Elle regroupe opérateurs de transports, chargeurs et industriels et a remis son rapport le 25 juin au gouvernement pour relancer le fret ferroviaire et doubler ses parts de marché en France d’ici à 2030.
Un plan qui nécessite 15 milliards d’euros d’investissements dont 11 milliards dans les infrastructures au cours de la prochaine décennie. Mais une bonne partie de ces milliards est aussi nécessaire au transport de voyageurs et l’Europe devrait contribuer largement, ayant fait du ferroviaire une priorité dans le Green Deal.
Retour des nouvelles lignes
L’ancien député socialiste actuel Président du Comité d’orientation des infrastructures, Philippe Duron rappelle également la situation économique liée à la crise du Covid-19. "Tous les opérateurs ont été touchés avec la baisse de l’activité et la hausse des coûts pour respecter les mesures sanitaires. SNCF Réseau a également rencontré des problèmes des recettes avec la chute de la circulation et des péages. Le gouvernement s’est engagé à aider cette filiale du groupe SNCF, car il faut continuer la modernisation du réseau."
Le gouvernement devrait aussi relancer les trains de nuit, notamment pour des lignes internationales, "une bonne alternative à l’aérien", se réjouit Philippe Duron.
Pour les "petites" lignes, le gouvernement va mieux coopérer avec les régions pour se répartir ce réseau. Il a déjà signé des contrats avec le Grand Est et Centre-Val de Loire.
Si le gouvernement tient sa feuille de route sur la modernisation du réseau et des trains, et les transports du quotidien, d’autres projets pourraient revenir sur le devant de la scène. C’est notamment le cas du projet de ligne nouvelle mixte fret-voyageurs entre Montpellier et Perpignan qui consiste à créer 150 kilomètres de lignes nouvelles et 29 kilomètres de raccordements à la ligne classique.
"Le trafic est quasiment à la saturation jusqu’à Béziers, prévient Philippe Duron. Il faut commencer par ce tronçon qui demande déjà un investissement de 2,5 milliards d’euros." Mais pour l’ancien maire de Caen, avant de développer d’autres lignes à grande vitesse, il faut d’abord traiter les nœuds ferroviaires et les gares, notamment Bordeaux, Toulouse, Paris-Saint-Lazare et Marseille. Sur la ligne Paris - Le Havre, il faut développer une nouvelle ligne entre Paris et Mantes, mais il est hors de question de construire une LGV. "C’est un non-sens. Il n’y a ni la distance suffisante, ni le bassin de population."
August 21, 2020 at 12:00PM
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5 milliards d'euros pour le transport ferroviaire dans le Plan de relance - Mobilité - L'Usine Nouvelle
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