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Sunday, August 30, 2020

Transports Weber (68) : un nouveau départ en fanfare - Transport Info

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Passionné par le transport routier, Gérard Weber a créé son entreprise en 1973. En 2002, sa fille Sophie le rejoint, mais elle ne prendra sa succession qu’en 2014, après l’avoir aidé à traverser une zone de turbulences. Retour sur les raisons d’un renouveau. 

Les transports Weber (68), sous la direction de Gérard Weber, travaillaient au début de l’aventure pour des clients régionaux qui opéraient dans le textile et l’automobile, deux activités qui ont connu des difficultés obligeant l’entreprise à se diversifier. «Nous nous sommes tournés vers des secteurs à meilleure valeur ajoutée, comme le transport de déchets dangereux», précise Sophie Weber qui ajoute être passée «de peu de gros clients dans peu de métiers, à de nombreux petits dans des activités très différentes afin de limiter les risques.» Car les transports Weber reviennent de loin. «Nous avons connu des difficultés en 2007 et cumulé des pertes lourdes durant 4 ans.» Sophie Weber se souvient : «nous avons dû réduire notre activité et mettre en place un plan de redressement géré en interne, sans passer par la case redressement judiciaire. Je secondais papa, j’étais là en support, mais c’est lui qui se prenait tous les coups pour tenter de sauver l’affaire.»

En 2014, lorsqu’elle reprend officiellement la direction de l’entreprise, la majeure partie des voyants étaient revenus au vert. «J’ai foncé et me suis investie à fond avec mes collaborateurs». Avec succès, puisque les transports Weber ont vu leur volume d’affaires progresser de 10 % ces deux dernières années pour atteindre 6,5 millions d’euros avec un résultat « honorable pour la profession ». Ce qui a permis à Sophie Weber de sortir de la vallée de Saint-Amarin pour s’installer à Cernay, toujours dans le département du Haut-Rhin. «Nous étions trop enclavés et ne pouvions pas proposer de logistique optimale pour certains de nos clients dont nous étions trop éloignés.» Moyennant un investissement de 3,5 millions d’euros, elle dispose désormais de 28 700 m2 de terrain, 3 000 m2 d’entreposage, 300 m2 de bureaux, 400 m2 d’ateliers, d’un portique de lavage PL et d’une station gasoil/AdBblue.

Un petit navire change plus vite de cap qu’un gros paquebot

Et la jeune dirigeante projette de tripler la zone de stockage, par tranches, la première d’ici trois ans. «Avec ce déménagement, nous tournons la page des années noires. Mon père disait: la dynamique de la perte génère de l’angoisse, celle de la victoire génère l’audace. Je n’ai plus peur d’envisager de la croissance, mais je préfère me diversifier en logistique et en affrètement plutôt que chercher à développer la flotte. Si j’augmente mon activité en transport, ce sera sur des niches. Je ne veux pas faire du tout-venant. Et je veux veiller à ce que l’entreprise garde son agilité, car notre expérience nous a démontré qu’un petit navire change plus vite de cap qu’un gros paquebot.» Sophie Weber veillera aussi à ce que ce développement se fasse en préservant l’ambiance.

«J’ai 55 collaborateurs formidables et fidèles. Nos conducteurs ont 15 ans d’ancienneté en moyenne, bien que nous ayons récemment embauché des jeunes, et nous n’avons pas de problème de recrutement. Avec cette équipe, qui nous a accompagnés dans nos difficultés, cela ne peut que fonctionner.» C’est avec eux qu’elle a traversé la crise Covid. «Au plus fort de la crise, nous avons perdu 47% de notre activité. Je me suis efforcée d’en limiter les conséquences pour les conducteurs en leur faisant alterner périodes de travail et de congés afin de leur éviter au maximum le chômage partiel et les fortes pertes salariales que cela leur aurait occasionné. Ma priorité était que tout le monde s’en sorte en bonne santé, tout en pouvant continuer à payer son loyer.» 

“Je n’ai pas encore touché au PGE” 

L’entreprise a pris un PGE (prêt garanti par l’État), «pour avoir de la trésorerie en cas de besoin. Mais je n’y ai pas touché et j’espère le rembourser sans l’avoir entamé.» Objectif qui semble atteignable, puisque depuis juillet l’activité est repartie normalement : «je crains juste pour la santé de mes clients, et suis leurs encours et leurs délais de paiement de près.» À 41 ans, Sophie Weber est une chef d’entreprise épanouie, qui n’a qu’un seul regret : ne plus pouvoir partager son expérience avec son père emporté prématurément par un cancer en 2016. «J’aurais tellement aimé partager ce succès retrouvé avec lui.»

VC




August 31, 2020 at 05:52AM
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